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VAN HAMME JEAN/BAZIN
Description :
Un auteur de polar que ses personnages trahissent. Un tueur en cavale dans un club de parachutistes. Un scénariste qui n'aurait pu imaginer l'histoire d'amour dingue qui lui tombe dessus. Un marchand de pilules qui stoppent le temps. Ou encore une marieuse de la belle époque face à son plus grand défi. Voici quelques nouvelles que le célébrissime Jean Van Hamme a proposé de mettre en images à la crème des auteurs contemporains : Emmanuel Bazin, Dominique Bertail, Djief, Christian Durieux, Ricard Efa, José Luis Munuera et Aimée de Jongh.
Le résultat ? Des petites friandises narratives tour à tour tendres, roublardes, cruelles ou pétillantes, mais toujours surprenantes et écrites de main de maître.
Aucune miséricorde à espérer : vous ne lâcherez pas cet album avant de l'avoir terminé !
Notes Biographiques :
Né à Bruxelles le 16 janvier 1939, Jean Van Hamme est ingénieur commercial, licencié en sciences financières, en journalisme et en droit administratif, mais aussi agrégé d'économie politique.
Après une brillante carrière internationale, il abandonne en 1976 son poste de Fondé de pouvoir général auprès de Philips-Belgique afin de vivre de sa plume.
Tout en composant les six romans des aventures de Largo Winch pour les Éditions du Mercure de France (et, plus tard, quelques autres romans chez Robert Laffont), il se lance dans le scénario de BD pour le journal Tintin. Déjà, Van Hamme fait feu de tous les types d'imaginaire, avec des gags de Modeste et Pompon pour Dino Attanasio mais aussi une aventure mythologique (Epoxy) et des épisodes de Corentin pour Paul Cuvelier. Mais Van Hamme écrit également à cette époque Michaël Logan pour André Beautemps, Domino pour André Chéret, Mr Magellan pour Géri et Arlequin pour Dany, avec lequel il publie en 1977 le mythique Histoire sans héros (Éditions du Lombard), où les rescapés d'un crash aérien perdus dans la jungle voient leur courage et leur humanité poussés dans leurs retranchements les plus sombres.
Parallèlement, Van Hamme écrit des scénarios de films et de téléfilms, dont celui du célèbre Diva réalisé par Jean-Jacques Beineix.
Van Hamme démarre dès 1977 l'incontournable saga Thorgal (Le Lombard) pour Grzegorz Rosi?ski. Mélange de fantastique et de mythologie, portée par des personnages à la psychologie impeccablement travaillée, la série poursuit depuis une carrière éditoriale exceptionnelle, même si Van Hamme a depuis confié les scénarios de Thorgal à Yann et ceux de séries parallèles à des plumes aussi prestigieuses que celles d'Yves Sente ou encore Mathieu Mariolle.
En 1984, Van Hamme débute avec William Vance une autre série appelée à entrer au panthéon de la bande dessinée : XIII (Dargaud), ou les aventures contemporaines d'un mystérieux tatoué amnésique plongé en plein complot d'État. Référence absolue du thriller dessiné, XIII ? comme Thorgal ? devient un best-seller total. La série se poursuit encore de nos jours, sous les talents conjugués de Yves Sente et Iouri Jigounov. Elle a été adaptée en jeu vidéo et en série pour la télévision. Elle connaît également une série de one shots complémentaires : la collection XIII Mystery réunissant différents auteurs sous la direction de Van Hamme.
En 1987, Jean Van Hamme occupe durant un an le poste de directeur des Éditions Dupuis, où il lancera la série best-seller Largo Winch avec Philippe Francq, après avoir conçu ce qui deviendra la collection « Aire Libre ». Largo Winch le milliardaire anticonformiste, tout comme Thorgal et XIII, devient un véritable phénomène éditorial, ce qui lui vaudra d'être adapté dans des longs-métrages avec Tomer Sisley dans le rôle-titre. Le troisième Largo Winch version cinéma est actuellement en cours de production. Largo Winch est pour le moment scénarisé par le romancier Éric Giacometti (Antoine Marcas), qui a repris le flambeau à partir du tome 21, L'Étoile du matin. En 2018, Huginn & Muninn ont publié Tout Largo Winch ? L'Encyclopédie illustrée. En 2019, les Éditions Dupuis ont proposé Introduction à la finance, ou la finance expliquée par Largo Winch (avec le concours du Professeur Olivier Bossard).
Pas rassasié d'histoires à raconter, Van Hamme, après les débuts de Largo Winch, poursuit son parcours en retrouvant Rosi?ski pour le roman graphique Le Grand Pouvoir du Chninkel (Casterman). Il réalise ensuite la trilogie S.O.S. Bonheur (« Aire Libre » ? 1988-1989), sur un dessin de Griffo. Ce remarquable exercice d'anticipation, qui ausculte les dérives possibles de notre démocratie capitaliste, se révèle progressivement visionnaire, rejoignant 1984 dans sa pertinence. La série connaîtra un nouveau cycle, toujours avec Griffo mais cette fois écrit par Stephen Desberg. À partir de 1992, Van Hamme signe la saga brassicole Les Maîtres de l'orge sur un dessin de Francis Vallès (Glénat). La série, toujours sur scénario de Van Hamme, sera ensuite adaptée pour France 2.
En 1996, Van Hamme crée à nouveau l'événement en « réanimant » les vénérables Blake et Mortimer dans l'album L'affaire Francis Blake (Dargaud), sur un dessin signé Ted Benoit. Van Hamme retrouve Blake et Mortimer et Ted Benoit en 2001 pour L'Étrange Rendez-vous, avant d'animer le diptyque La Malédiction des trente deniers, d'abord avec Chantal De Spiegeleer et le regretté René Sterne, puis avec Antoine Aubin. Au début des années 2000, on retrouve encore Van Hamme sur « Aire Libre » avec Lune de guerre dessiné par Hermann, tandis que Western, mis en images par Rosi?ski, paraît dans la collection « Sign頻 du Lombard.
Van Hamme publie également Wayne Shelton (Dargaud) animé avec Christian Denayer. En 2004, il revient pour une nouvelle grande série d'aventures chez Dupuis avec Lady S., mettant en scène une étonnante et séduisante espionne au passé trouble. Philippe Aymond, qui en assure le dessin, animera la série en solo à partir du tome 10. Lady S. est également publiée en édition intégrale. Rani arrive pour sa part aux Éditions du Lombard en 2009. L'occasion pour Van Hamme, associé à Alcante, de développer une saga pleine de séduction et d'aventure sur fond de XVIIIe siècle. Rani, dessinée par Vallès, était l'adaptation en BD de la série éponyme que Van Hamme avait écrite pour France 2.
En 2018, Van Hamme suscite à nouveau la surprise en signant, toujours au Lombard, l'album Kivu (dessin de Christophe Simon), partagé entre critique de l'exploitation meurtrière des minerais précieux au Congo et rencontre avec le docteur Mukwege, prix Nobel de la paix pour son action auprès des femmes victimes de viol.
En 2021, Jean Van Hamme publie aux Éditions Dupuis une nouvelle série exceptionnelle : la trilogie La Fortune des Winczlav, préquelle des aventures de Largo Winch, dont le fascinant passé familial restait totalement méconnu. Afin de mettre en images cette série qui s'annonce déjà comme essentielle, Van Hamme s'est associé à Philippe Berthet, qui signe dès le premier tome une impeccable reconstitution historique, habitée par son indépassable sens de l'esthétique. Dominique Bertail est né en 1972 à Tours. Marqué tout à la fois par « Lucky Luke », « Blueberry » et « Akira », il étudie l'art contemporain aux Beaux-Arts de Rennes, travaille la sculpture et la peinture à la Gray's School of Art d'Aberdeen (Écosse) avant d'intégrer l'atelier Bande dessinée aux Beaux-Arts d'Angoulême. L'étudiant y rencontre l'enseignant et auteur Thierry Smolderen, avec qui il lance (en 1999) le premier site français de création et d'Histoire de la Bande dessinée : Coconino-world.com.
Le duo signe parallèlement « L'Enfer des Pelgram », aux Éditions Delcourt, entre 1998 et 2000. Bertail y développe un style réaliste saisissant, porté par des couleurs audacieuses. Il publie ensuite, en 2004 et 2006, « Shandy, un anglais dans l'Empire », diptyque napoléonien écrit par Matz, scénariste de la série « Le tueur ».
Retrouvant Smolderen, Bertail démarre en 2008 chez Dargaud « Ghost money », redoutable polar d'anticipation géopolitique. Son dessin précis et esthétique fait l'unanimité, donnant élégance au design de l'environnement futuriste de la série, crédit aux guerres de barbouzes qui l'émaillent et émotion à la dramatique histoire d'amour vécue par son héroïne Chamza. « Ghost money » s'achève en 2016 avec son tome 5, « Le Black Cloud », conclusion parfaite pour une oeuvre célébrée tant pour son intelligence graphique que scénaristique.
Entre deux Ghost money, Bertail rejoint en 2014 les Éditions Dupuis avec Omaha Beach, 6 juin 1944 (Avec Morvan et Tréfouël), inaugurant la collection Aire libre / Magnum photos, où se racontent en dessin les clichés mythiques de la célèbre agence. Bertail réalise ensuite le premier tome de la série pulp SF « Infinity 8 », rejoignant une super team composée de Trondheim, Vatine, Zep, Vehlmann, Boulet ou encore Guibert... L'album Romances et macchabées sort en 2017 chez Rue de Sèvres, complété par une série de comics.
Bertail retrouve Zep chez le même éditeur, en 2019, avec le one shot Paris 2119, très troublant récit d'amour et d'anticipation sur fond de dérive technologique et de mensonge d'état. À l'aise sur tous les tempos, Bertail signe ensuite chez Fluide glacial les deux tomes du réjouissant Mondo Reverso, western scénarisé par Arnaud Le Gouëfflec?où les as de la gâchette sont des femmes et les potiches de saloon des barbus à frou-frou. Bertail fait également une apparition en 2019 dans L'atelier Mastodonte, collectif de stars de la BD faisant les riches heures du Journal Spirou.
En complément de ses activités dans la bande dessinée, Dominique Bertail utilise sa large gamme de talents dans l'illustration (Fluide Glacial, Bayard Presse) mais aussi dans le storyboard, par exemple pour la série Freefonix de Jérôme France et Pierre-Alain Chartier. Bertail est également demandé par le cinéma, puisqu'on le retrouve au storyboard du film Qui a tué Pamela Rose (2003), avec le réalisateur Eric Lartigau.
En 2020, Dominique Bertail retrouve la collection Aire libre et Jean-David Morvan pour une biographie au long cours de la résistante Madeleine Riffaud, réalisée en collaboration avec cette dernière. Le premier tome de cette trilogie-événement - « Madeleine, résistante » -sortira d'abord sous la forme de 3 cahiers souples à tirage limité. L'occasion de découvrir, porté par un dessin splendide de précision, le destin hors-normes d'une résistante ayant assisté à la libération de Paris.
Mêlant ambitions esthétiques et graphiques dans un dessin faisant l'unanimité par sa subtile pertinence, Dominique Bertail est le dessinateur de la série « Ghost money », remarquable polar d'anticipation géopolitique scénarisé par Thierry Smolderen. Une réussite qui ne doit pas faire oublier le reste du travail de Bertail, comme Omaha Beach, 6 juin 1944 mais aussi son nouveau projet, « Madeleine, résistante », biographie de Madeleine Riffaud, femme et combattante hors-normes. Deux projets scénarisés par Jean-David Morvan et publiés dans la prestigieuse collection Aire libre des Éditions Dupuis. Le travail de l'auteur de BD et animatrice Aimée de Jongh (Pays-Bas, 1988) a été publié pour la première fois dans le journal néerlandais Metro en 2012. Puis, en 2014, elle a publié son premier roman graphique : Le retour de la bondrée. Ce livre a connu un succès international et a fait l'objet d'un film. Depuis lors, Aimée De Jongh a travaillé sur plusieurs romans graphiques, notamment L'obsolescence programmée de nos sentiments (avec le scénariste Zidrou), Taxi ! et Jours de Sable. En France, Jours de Sable a été sa véritable consécration en tant qu'autrice de bande dessinée. Elle a remporté le Prix Atomium, le Japan International Manga Award et le Prix Des Libraires de BD 2022, mais est aussi la première autrice à décrocher le prix Ouest-France Quai des Bulles. En mai 2022, Soixante Printemps en Hiver, une collaboration avec la scénariste Ingrid Chabbert, est publiée dans la collection Aire Libre des Éditions Dupuis. Djief (de son vrai nom Jean-Franc?ois Bergeron) est ne? en 1971 à Montréal. Enfant plutôt introverti - mais dont l'aisance au dessin est pour sa part criante ! - il comprend vite que la bande dessinée est le moyen d'expression parfait pour lui. Quand il ne dessine pas, le jeune québecois dévore donc des recueils du Journal Spirou, où il s'évade en compagnie des "Tuniques bleues", de "Yoko Tsuno", de "Natacha" et de "Gaston". Quelques années plus tard, Djief découvre Giraud/Moebius, Hermann, Rosinski et décide d'intégrer une école de graphisme, qu'il quitte assez rapidement pour apprendre en autodidacte l'animation 3D et la conception de jeux vidéo. Après quelques années passées à travailler dans ces deux milieux, il décide de se consacrer au 9ème art au de?but des anne?es 2000. Djief commence par réaliser un rêve en publiant chez Spirou, le journal de son enfance, deux histoires courtes écrites par Alcante, qui lui a été présenté par le rédac-chef de l'époque, Thierry Tinlot. Ces deux récits - Un homme à son image et Ad vitam æternam - ne sont rien de moins que les balbutiements du futur "Pandora Box". Djief publie ensuite avec Nicolas Jarry la se?rie "Le Cre?puscule des dieux" (Soleil, 2007-2016) puis deux diptyques réalisés en solo. L'un de S-F - White Crows (2011-2012, Soleil) - et l'autre se de?roulant dans le New-York des anne?es 20 : Broadway : Une rue en Ame?rique (2014-2016, Quadrants). Il poursuit avec un OVNI : Saint-Germain, sur un scénario de Thierry Gloris (2009-2010, Glénat). Avec ce diptyque de cape et d'épée entremêlé de science-fiction, Djief adresse un message clair : il aime explorer des univers graphiques différents et refuse de se retrouver enfermé dans un moule. Il le prouve à nouveau grâce à la trilogie "Liaisons dangereuses - préliminaires" (2017-2019), sce?narise?e par Ste?phane Betbeder et publie?e aux Éditions Gle?nat. Le duo s'entendant à merveille, Djief et Betbeder collaborent à nouveau sur une nouvelle se?rie grand public intitulée "Cre?atures", prépubliée dans le journal Spirou et paraissant chez Dupuis en 2020. Au programme : une bande de gamins livrés à eux-mêmes dans une New-York post-apocalyptique recouverte par un mystérieux brouillard. Brouillard aussi poisseux que le fascinant suspense nimbant ce nouveau récit... Nourri aux grands maîtres de la BD franco-belge (comme Franquin ou Walthéry) le québécois Djief fait perdurer leur souci de lisibilité et d'esthétisme tout en utilisant des outils informatiques de pointe, qu'il complète toutefois d'un travail à l'encre de chine purement artisanal. Bluffant de justesse dans ses cadrages et sa narration, impressionnant de maîtrise lorsqu'il développe action ou émotion, Djief emballe l'imaginaire et ses lecteurs avec "Créatures", la nouvelle grande série qu'il publie chez Dupuis en compagnie de Stéphane Betbeder. Christian Durieux est né en 1965 à Bruxelles, ville dans laquelle il résida longtemps avant de venir vivre près de Bordeaux en 2008. Passionné de dessin dès son plus jeune âge, il a la chance de profiter, pendant ses années collège, d'un cours de bande dessinée gratuit prodigué par Bosse et Watch pendant la pause déjeuner des élèves. Bosse remarque vite l'implication et le talent du jeune Christian, alors âgé de 13 ans, et lui propose de rencontrer Alain De Kuyssche, son rédac' chef chez Spirou. Christian s'y rendra avec ses planches timidement calées sous le bras. Aucune ne sera retenue ! Mais De Kuyssche lui offre une heure de son temps afin de lui prodiguer divers conseils. Un vrai cadeau de la vie... Durieux poursuit ensuite sa scolarité, obtenant une licence de Lettres modernes avant de s'inscrire à l'École d'arts graphiques de Saint-Luc, qu'il quitte au bout d'un an, s'estimant trop vieux pour poursuivre des études ! Il enchaîne alors travaux d'illustrations et de BD divers, en particulier pour le Journal Tintin. Invité en tant que jeune auteur à une émission de radio recevant quelques pointures du métier telles Berthet et Dufaux, il sympathise particulièrement avec ce dernier. Dufaux, séduit par le dessin de Durieux, l'embarque dans l'aventure "Avel", aux Éditions Glénat, à partir de 1990. Ce thriller psychologique nervé de mystère installe aussitôt Durieux dans le top 10 des auteurs réalistes avec lesquels il faudra compter... Sauf que Christian aime (se) surprendre. Il entreprend donc, avec Luc Delisse au Lombard, la série "Foudre", thriller futuriste pour lequel il développe un trait plus en rondeur. Durieux emporte ensuite ses lecteurs dans la trilogie "Mobilis", un concentré de mystère pur, scénarisé par le maître Andreas, avant d'adopter un trait enfantin à la fraîcheur totalement réjouissante pour dessiner "Oscar", les aventures d'un gamin orphelin aussi craquant que turbulent, scénarisées par Denis Lapière. Grâce à cette série, qui démarre en 2001 et connaîtra 7 tomes, Durieux peut enfin réaliser son vieux rêve de collégien : être publié dans Spirou ! Toujours chez Dupuis, Durieux signe en compagnie de Jean-Luc Englebert une série jeunesse pleine de monstres et de fantômes : "Gusgus". Jamais là où on l'imagine, Durieux abandonne alors la BD jeunesse, devenu son terrain de jeu attitré, pour illustrer à partir de 2008 "Les gens honnêtes", une quadrilogie signée Jean-Pierre Gibrat. Christian utilise, pour cette très belle et très sensible chronique à hauteur d'êtres humains, un dessin semi-réaliste terriblement attachant. Durieux, qui a déjà travaillé en solo sur Benito Mambo (1997) et Le pont (2007) réalise par la suite Un enchantement (Futuropolis, 2011), jeu de séduction érudit et onirique se déroulant lors d'une nuit passée au Musée du Louvre. Puis il travaille sur Le captivé (Futuropolis, 2014, scénario de Christian Dabitch), Geisha ou Le jeu du Shamisen (2 volumes chez Futuropolis, 2017-2018, sur un scénario de Christian Perissin). En 2020, Christian Durieux dépasse son rêve de collégien en réalisant son propre "Spirou", Pacific palace, où il développe un dessin et une intrigue conjointement élégantes. Amoureux de la même femme - la fille d'un dictateur en fuite réfugié dans un palace - les grooms Spirou et Fantasio vont avoir, à cause de lui, fort à faire... Comme beaucoup des albums de Durieux, Pacific palace est réalisé en couleurs directes. Véritable caméléon graphique, Christian Durieux se fond avec un égal talent sur tous les scénarios qui lui sont proposés comme sur tous les terrains de jeux qu'il choisit de s'écrire. Réaliste sur "Mobilis" (avec Andreas), semi-réaliste sur "Les gens honnêtes" (avec Gibrat), résolument jeunesse sur "Oscar" (avec Lapière), cet auteur total s'offre en outre le luxe de s'essayer à toutes les techniques de dessin et de colorisation, même si la couleur directe est devenue depuis quelques années sa marque de signature. Efa est né à Sabadell, en Espagne, le 6 décembre 1976. A 13 ans, il rentre au lycée sans conviction, l'abandonne pour une école d'arts et métiers où il suit des études de graphisme, puis quitte également cette dernière. Dès lors Efa décide d'être son propre formateur. Ce qu'on appelle un autodidacte, quoi. Le secret d'Efa pour se former lui-même ? Profiter de la vie ! Pendant ces années de jeunesse bénies, l'artiste dessine de tout, beaucoup, et joue de la guitare avec des groupes de rock montés avec des collègues. En 1995 il réalise avec des amis son premier fanzine: Realitat Virtual. À partir de cette date, Efa travaille dans un studio de dessin animé et en parallèle comme illustrateur free- lance. Efa entre en bande dessinée grâce à une collaboration avec Toni Termens au scénario qui donnera, en 2001, la série "Les Icariades" (3 tomes et une intégrale parus chez Paquet). En 2002, il se lance dans une série en solo, "Rodiguez" (2 tomes, chez Paquet également). En 2004, il publie (à nouveau chez Paquet) L'Âme du vin, album intimiste qu'il scénarise et dessine. Entre 2007 et 2009, il dessine et met en couleurs la série "Kia Ora" (3 tomes chez Vents d'Ouest, sur un scénario d'Olivier Jouvray et Virginie Ollagnier). En 2008, il rejoint l'équipe d' "Alter Ego", où il retrouve Mathieu Reynes, un auteur rencontré chez Paquet. En 2011, Efa publie avec Régis Hautière, chez Delcourt, les deux tomes de la série "Yerzhan" (inachevée à ce jour). Puis il rempile pour la deuxième saison d' "Alter Ego", dont il dessine 3 tomes. En 2014, il publie "Le soldat" avec Olivier Jouvray aux Éditions Le Lombard. Chez le même éditeur il réalise Monet, nomade de la lumière en compagnie de Salva Rubio (2017). Cet album, où le duo rend hommage à l'obsession du peintre pour la lumière, leur vaut une nomination aux Eisner Awards. Efa travaille ensuite avec Denis Lapière sur "Seule" (2018, chez Futuropolis). Avec Lapière toujours, il compose des histoires courtes pour le deuxième tome du collectif "Marsupilami", chez Dupuis. En 2020, Efa intègre la prestigieuse collection Aire libre avec Rubio et Django, main de feu, remarquable biographie consacrée à la jeunesse du célèbre musicien Django Reinhardt. L'album est préfacé par un maître du jazz manouche : Thomas Dutronc. Toujours avec Rubio, Efa s'intéresse maintenant à un autre artiste : Degas. La danse de la solitude, biopic dans la lignée de son "Monet", est prévu aux Éditions Le Lombard. Influencé par Terrence Malick, Miyazaki, Doisneau, Capra, Rockwell, Jillian Tamaki ou encore les "Spirou" de Tome et Janry, Efa a autant de possibilités graphiques que d'influences éclatées. Percutant sur "Alter ego", intimiste sur Monet, nomade de la lumière, chatoyant sur Django, main de feu, l'artiste espagnol mène un chemin graphique où chaque album est une surprise. Et une réussite. Né un 21 avril, tout comme le Journal de Spirou, Jose Luis Munuera s'imprègne de bande dessinée franco-belge humoristique dès l'enfance. Dans les années 1970, un certain nombre de classiques ("Spirou & Fantasio", "Astérix") sont traduits au-delà des Pyrénées et captivent son oeil d'enfant. Jeune adulte, il étudie les Beaux-Arts à Grenade avant d'envisager avec aplomb une carrière dans le neuvième art. Malheureusement, le paysage éditorial de son Espagne natale n'est alors que peu enclin à accueillir des bandes humoristiques, penchant naturel de l'aspirant dessinateur. C'est à Angoulême que son destin prend forme. Lors d'un pèlerinage au Festival International de la Bande Dessinée, Munuera fait la connaissance de Joann Sfar avec qui il débute une série d'aventure aux Éditions Delcourt ("Les Potamoks"). Le duo poursuit sa collaboration chez Dargaud, en imaginant l'enfance de Merlin l'enchanteur. Après quatre albums, Sfar délaisse "Merlin" et cède sa place de scénariste à Jean-David Morvan. Avec Morvan, Munuera trouve l'alter ego parfait pour exploiter son exubérance graphique. Au début des années 2000, le tandem Morvan-Munuera s'impose comme l'un des plus prometteur de la bande dessinée populaire. En 2004, Munuera entame "Nävis", une spin-off de la grande saga de science-fiction "Sillage" de Buchet et Morvan. La même année, Jose Luis et Jean-David sont choisis pour succéder à Tome & Janry aux commandes des aventures de "Spirou & Fantasio". Le temps de quatre albums, ils tracent les contours d'un Spirou moderne, bourré d'action et de gadgets, ouvertement inspiré par la dynamique du manga. Après cette période dédiée au fameux héros des Éditions Dupuis, Munuera éprouve le besoin d'explorer des genres plus sombres ; il enchaîne "Le Signe de lune" (avec Enrique Bonet), "Fraternity" (avec Juan Diaz Canales) et "Sortilèges" (avec Jean Dufaux) aux éditions Dargaud. En 2010, il se replonge dans la bande dessinée classique qu'il aime tant, en illustrant les albums pour enfants "P'tit Boule et Bill" et en signant son grand retour dans le Journal de Spirou avec "Les Campbell", dont le premier album paraît en 2014. Passé la quarantaine, Munuera n'a rien perdu de son enthousiasme de pirate !
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Date de sortie : 03/11/2023